Arrivée fracassante

Alexor venait de rentrer d’une grande partie de chasse. Comme toujours, il portait sa grande épée qui avait fait de lui l'un des plus grands bretteur de Evania. Une expression de colère menait son visage.

-Je hais cette maudite forêt. Si je pouvais ne jamais y mettre les pieds, je le ferais sans aucune hésitation. Convoquez moi le chef des chasseurs de prime. Je veux augmenter la prime sur la tête de ce maudit elfe de maison.

Une fois de plus, la partie de chasse s'était mal passée. Des leur entrée dans la forêt, ils étaient tombés sur une patrouille elfe qu'ils avaient du combattre. Même victorieux, les gardes des nobles, qui étaient essentiellement de robustes orcs, avaient été nombreux à ce faire blesser ou tuer.

-Renforcez la garde autour du palais, je vous avertit, si jamais ils touchent à un cheveux de ma femme je vous fait exécuter sur la place publique!!! Est ce clair?

Les hommes autour de lui s'éparpillèrent, transmettant ses ordres. L'on vit alors se lever une fine silhouette de l'un des trônes, et la salle se figea aussitôt dans l'attente. Elle s'avança lentement vers Alexor, le visage n'exprimant qu'une simple neutralité tout à fait peu ordinaire... figure aérienne d'une déesse comme il l'avait semblait-il toujours pensé.

Elle s'arrêta à quelques pas de lui, le fixa droit dans les yeux... et posa ses poings sur ses hanches.

-Que s'est-il passé, cette fois ? commença-t-elle d'une voix forte mais sans hausser le ton. Ne me dis pas que tes abrutis de gardes du corps incapables de protéger quoi que ce soit ont encore fait des leurs... Où est-ce toi qui as voulu chasser plus gros qu'un simple sanglier ?

Autour d'eux, tout le monde patientait, s'attendant à une explosion de colère. Ils se relâchèrent peu à peu constantant que ce n'était pas le cas. Echapperaient-ils à ses hurlements pour cette fois ?

Un simple sanglier répéta plusieurs fois Alexor calmement sur un ton ironique.

-Est-ce que d’après toi ces imbéciles d’elfes vivant en terre de légende sont de simples sangliers ?

La colère commençait à montée en lui. Comme toujours, cette discutions allait finir en très grande scène de ménage. Non pas qu’il aimait ça, mais, tout simplement, il y était pour quelque chose, et, l’habitude prenait le dessus.

-Tu crois que tes sarcasmes m’amusent ? Je te signale que ce matin je ne suis pas parti pour la guerre mais tout simplement pour combattre. Ce n’est tout de même pas de ma faute si mes espions n’ont pas encore trouvés leur repère, ce n’est pas de ma faute si ils nous envoient constamment des troupes. En tout cas, je leur est mis la raclée du siècle. La prochaine fois qu’ils me provoqueront, ce n’est pas trois orcs que je leur enverrais, mais une armée entière, et je me déplacerais en personne pour m’assurer de notre victoire. On verra bien qui rira le dernier à ce moment.

Alexor s’était quelque peut calmer, mais, ce n’était as encore ça. Il savait pertinemment que ces troupes, n’étaient pas les premières, ni les dernières qu’ils verraient ; Cela faisaient tellement longtemps que ces idiots s’attachaient à mener une guerre perdue d’avance contre Garloc.

Mais ça, bien sûr, la petite Lysaël n'allait pas le laisser passer ! Elle ne laissait jamais rien passer... Son mari était un imbécile qu'elle se voyait dans le devoir de ramener dans le droit chemin, même s'il y mettait la plus mauvaise volonté du monde !

-Une armée entière ! s'exclama-t-elle avec mépris. Voyez-vous cela ? C'est toi qui rira moins lorsque les ennuis te tomberont sur le nez ici même, triple buse ! Pendant que mon cher mari se paye les joies d'une petite chasse au sangliers dans ses forêts, madame doit régenter un palais qui rigole sur le dos de son chef ! Est-ce donc moi qui doit tout faire ici ?

Elle frappa du pied sur le sol et agita son index devant le visage d'Alexor.

-Laisse un peu ces maudits hommes verts dans leurs bois et occupe-toi un peu de ce qui se trame autour de toi ! Je ne serai pas toujours là pour déjouer tous les complots à la cour ! Quant à toute cette paperasse de je ne sais quoi à signer, depuis combien de semaines traine-t-elle sous la poussière qui s'accumule sur ton bureau ?

Un jeune homme encapuchonné et bien masqué par un foulard vert se tenait à la porte, observant la colère de l'empereur et sa vanité qui le dégoutait au plus haut point.

Il vit comme tout le monde dans l'assemblée une jeune femme se lever et s'adresser sans douceur à Alexor. c'était la'impératrice en personne qui le sermonnait devant tous les nobles de la cour.
Son visage était angélique et il réveilla de lointains souvenirs dans la mémoire du jeune homme.

Mais il s'avança un peu, étant attiré par les paroles pleine de haine et de vanité contre le peuple des elfes des terres de légendes.

Il ne chercha pas à se faire oublier des autres nobles et il s'avança en bousculant plusieurs d'entre eux au passage.

"- Empereur Alexor ! Plus d'une dizaine de vos gardes du corps pour un nombre de quatre elfes ..... Cela est-il une véritable victoire à vos yeux?"

Et il se retourna et se dirigea vers l'une des fenêtres de la grande salle.

L'impératrice réagit au quart de tour. A peine l'intrus avait-il fini de prononcer ces mots que la voix terriblement envoûtante de la jeune femme reprit ses cris.

-Quoi ? hurla-t-elle en dardant sur son tendre époux des yeux orageux. Ils étaient quatre ?! Quatre ?! Et il a fallu toute ta petite troupe d'imbéciles heureux pour en venir à bout ?

Elle leva les bras et les yeux au ciel, désespérée.

-Mais dans quel monde vis-je ? Un mari incapable d'endosser convenablement son rôle d'empereur, et qui par dessus le marché voudrait me voir lui passer ses quatre volonté et régner à sa place, une armée en surnombre peuplée d'individus incapables de différencier un arbre d'une lance d'elfe... Et tu appeles ça "me protéger" ? A d'autres !

Elle se tourna vers l'intrus, à l'autre bout de la salle, et l'interpella ouvertement, ne laissant le temps à personne de placer un mot.

-Et vous... commença-t-elle d'une voix forte.

Mais elle écarquilla les yeux, le regard fixé sur le dos de l'intrus et se prit soudain la tête dans les mains avant de se laisser tomber à genoux sur le sol, sans un bruit. Personne autour ne comprit ce qui se passait. Elle-même l'ignorait. Jamais elle n'avait eu aussi mal de toute sa vie. Sa tête semblait sur le point de se fendre. Il lui sembla voir des étoiles multicolores, puis ce fut le noir complet.

Elle s'effondra sans un mot, inconsciente.

A cette vue, Alexor se raisit et porta son regard vers celui qui venait d'arriver. Cette voie, il ne pouvait se tromper. Le pire des elfes, la créature magique qu'il détestait par dessu tout.

-Toi?tu oses venir fouler mes frontières de tes salles pieds?

Il se retourna vers sa femme qui était encore à terre.

-Protégez là bande d'incapables, moi je m'occupe personellement de lui.

Alexor sortit son épée. Aussi longue qu'il était grand, sur le pommeau, en incrustation de diamants, était marquer le signe de Garloc. De nombreuses runes en parcourait la lame

-tu te souviens maudit elfe? C'est avec ette épée même que mon grand père a tué votre précieux Elric En garde mon seigneur

Siriann ne fit aucun geste envers Alexor, troisième du nom. Oui il connaissait bien cette épée très ancienne. Un sentiment de haine monta dans sa gorge mais il le controla.

Il marcha toujours aussi calmement vers la fenêtre et l'ouvrit, puis s'y installa. Il venait de prendre place comme sur un siège et fixait de ses magnifiques yeux ébènes cet empereur qui se vantait encore et toujours.

"- Vous vanter d'un exploit qui est du passé .... Voilà ce que font sans cesse les humains ?"

Il se redressa d'un seul mouvement en ajoutant sa pensée.

"- Je n'aurais rien à y gagner de vous tuer devant tous les vôtres. Nous nous affronterons bien assez tôt pour moi donc patienter jusque là *empereur Alexor TROISIEME du nom* "

Puis il sauta par la fenêtre et disparut de la vue de tous les membres de la cour.

Après

C’est alors que tout le monde regardait l’inconnu s’en aller par la fenêtre qu’une voix grave, chantante, et très audible ce fit entendre.

-En règle les orc à droite les elfes à gauche massacrons nous dans la taverne y’en a qui disent que la danse c’est moche mais tout ça c’est des balivernes
Attrapez l’elfe qu’est à votre droite et fouttez lui des coups de massue

Lorsque il entra dans la grande salle, il arrêta net de jouer de son instrument et de chanter. Il regarda tout autour de lui.

-Bonjour, j’ai rendez vous avec l’empereur afin de régler les détails pour la future réception.

Tout le monde le regarda

-Ba quoi reprit-il surpris, je suis le barde

Visiblement, personne ne l’écoutait vraiment, ils étaient tous attirés par la fenêtre ou encore vers une jeune femme allongée.

-Poussez vous, j’ai été guérisseur il fut une époque cria t’il en courant vers l’impératrice.

Il l’examina très longuement et, au final la prit dans ses bras.

-Ou est sa chambre ?

Personne ne régissait

-Ba quoi ? amenez moi à sa chambre, je ne vais tout de même pas la soigner sur le carrelage.


Apres